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Dans ce « champ » nous développons les idées que nous avons de l’humain et de l’environnement (ensemble des unités de vie) pour permettre à l’humain de se « réveiller » et de « s’élever ». Si vous voulez publier votre idée, merci de nous envoyer votre texte à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Les idées publiées sous soumises aux commentaires des lecteurs.

LA CONNAISSANCE EST LA LIBERTE

L’INNOCENCE EST TOLERABLE

L’IGNORANCE EST SUICIDAIRE

Nécessité de la connaissance

L’homme a la faculté de connaître : donc, il peut être libre[i]

Popper, p. 25

Nous avons vu dans notre article « Tu as les capacités de changer ta vie si tu le veux » (voir www.lesgreniers.net/) que :

- chaque être veut faire quelque chose de sa VIE. Au moins il veut rester en vie, sauvegarder sa vie, il ne veut pas mourir. C’est une évidence partagée par tous les êtres (être dans le sens biologique), et

- chaque unité d’expérimentation de la vie dispose de tous les autres unités d’expérimentation de la vie pour réaliser son expérimentation de la vie.

Les unités de vie sont en conflit car pour une unité de vie, l’autre est son environnement et il est en même temps l’environnement de l’autre.

La connaissance de soi et de son environnement sont essentiel pour au moins deux raisons :

- appréhender les menaces de son environnement, car l’unité de vie constitue une ressource pour son environnement. A titre d’exemple, je suis sujet potentiellement à la duperie d’un partenaire en affaires pour me vendre un produit à un prix supérieur à sa valeur,

- pour utiliser une petite partie de mon environnement et satisfaire le maximum de besoins.

 

Quelle que soit la nature de ses comportements, un être vivant est d’autant plus efficace qu’il est mieux renseigné sur son environnement

et capable d’ajuster ses stratégies aux situations qui se présentent à lui.

Cet ajustement dépend surtout de ses capacités cognitives, mais aussi des informations qu’il reçoit.

Tout accroissement de la connaissance est porteur d’un avantage sélectif ; il implique une « meilleure conduite de vie »

et, dans la pratique, une meilleure exploitation des possibilités offertes par le milieu.

Ruffié, pp. 25-26[ii]

 

Il n’est pas nécessaire d’avoir un besoin pour acquérir la connaissance.

 


Quelques définitions

 

L’ignorance, d’après le dictionnaire le Robert, est « le fait de ne pas connaître quelque chose, faute de clairvoyance,

d’étude, d’expérience, ou d’information », ou « manque d’instruction, de savoir ».

L’ignorance est un terme « négatif », la connaissance est son opposé affirmatif.

L’ignorance signifie un manque de « quelque chose ». Il est évident que ce quelque chose doit être utile, sinon nous n’avons pas besoin de la connaître. Pour nous l’ignorance est le fait de ne pas connaître une « chose » nécessaire pour se conserver grâce à une détection des menaces et à une utilisation efficace de notre environnement.

Aussi, l’ignorance dépend de l’époque, du lieu. L’ignorance d’il y a 20 ans n’est pas l’ignorance présente ; et l’ignorance au Sénégal n’est pas celle en Malaisie.

L’innocence est le fait de ne pas connaître des choses qui ne sont pas nécessaires à notre conservation à court terme, mais dont la connaissance nous donne un plus.

Quelle connaissance

  Qu’est-ce que l’humain doit connaître ?

Je ne parle pas de la connaissance des faits historiques (les guerres …), ni des faits contemporains (le dernière équipe championne…).

Je parle de la connaissance des phénomènes physiques et chimiques.

Tout ce qui se passe dans l’environnement n’est que de la physique et de la chimie, augmenté de la VIE.

Nous ne saurons jamais rien de la VIE. Il restera à jamais un mystère pour les vivants qui l’ont reçu.

Le vivant est une matière qui a reçu la VIE, c’est-à-dire un organisme. L’humain est une matière qui a reçu la VIE et doté d’un esprit.

L’humain dépend de l’environnement pour expérimenter sa vie. Il doit le connaître :

- connaissance de la matière physique qui est sa source première de nourriture : eau, sol pour les cultures, l’océan pour le poisson, le climat pour le vent et la pluie…

- connaissance de l’organisme humain qui constitue le support de sa VIE, et

- connaissance de son esprit et de son propre organisme qui détermine ses actions au quotidien.

 

En connaissant ces phénomènes physiques et chimiques qui constituent la base de tout ce qui se passe dans l’environnement, l’humain ne fera que (re)connaître les faits du quotidien. Qu’il y ait la pluie, qu’il y ait une dictature politique, économique ou sociale, qu’il y ait une famine ou une maladie, l’humain ne fera que (re)connaître la manifestation des phénomènes physiques et chimiques dans un cas particulier.


   Comment doit être la connaissance

La connaissance des phénomènes physiques et chimiques doit être intuitive. Une telle forme de connaissance est plus économique en temps et en énergie. Cette forme de connaissance est possible car à la base il fut la matière, qui reçut la VIE pour former l’organisme. Tous les éléments de l’environnement partagent une « clé » unique identique. Ils peuvent communiquer à travers cette « clé ».

The ancient clairvoyance is still strong in this old man, and his is able to read the feelings in his body as pictures, and then bring them to cognition. […]

All life is, indeed, interconnected to the extent that any displacement of energy caused through though, word, or deed has a ripple effect into the surrounding life-body of the earth and this impulse is felt in one way or another by all living creatures, either less or more consciously.

Myburgh, pp. 65-66[iii].

  Acquérir la connaissance des phénomènes physiques et chimiques

On ne songe jamais au nombre dérisoire de gens qui raisonnent, au caractère encore limité de la connaissance […].

Mettre entre parenthèses ou hors circuit ce que l’on croit savoir, depuis les données sensibles elles-mêmes jusqu’aux croyances et jusqu’aux idées toutes faites que l’on reçoit du milieu éducatif et social,… et mettre en question ce qui nous est présenté comme vérité,… et chercher nous-mêmes à comprendre et à savoir en utilisant la Raison et la critique rationnelle,… telle est la route d’une connaissance valable et toujours à parfaire,… route peu fréquentée parce qu’elle exige de la peine, et à laquelle l’immense majorité des humains préfère l’illusion de savoir, c’est-à-dire l’opinion.

Evans cité dans Mucchielli, p. 5[iv]

C’est un humain avancé dans son expérimentation de la vie qui sera à la quête de la connaissance et non un nouveau-né.

La connaissance est libératrice. Jusqu’à ce que l’humain entame la quête de la vraie connaissance, il est juste un organisme à la disposition d’autres organismes plus forts que lui socialement, économiquement ou politiquement. Nous parlons d’organismes et non d’humain, car l’humain qui possède la vérité ne peut pas utiliser un autre organisme comme un outil.

Cette situation s’explique par deux raisons :

- premièrement, à un jeune âge, l’humain ne dispose pas des capacités d’acquérir la connaissance des phénomènes physiques et chimiques, et

- secondement, même à un âge où il aurait dû disposer de ces capacités, les organismes qui l’utilisent le maintiennent dans l’ignorance de par leur force en interprétant les phénomènes physiques et chimiques à leur avantage.

L’humain (très rare) qui est « réellement privilégié » pour s’apercevoir qu’il ne possède pas la connaissance des phénomènes physiques et chimiques doit d’abord examiner la valeur de ses connaissances avant de se mettre à la quête des vraies connaissances.

Examen critique des connaissances déjà acquises

L’examen critique des connaissances déjà acquises consiste à déterminer, connaissance par connaissance, (i) si elle satisfait aux deux raisons essentielles pour acquérir la connaissance (voir plus haut). Si une connaissance ne satisfait pas une seule des deux raisons, alors, elle n’est pas une vraie connaissance, et (ii) si elle est valable en d’autres lieux et en d’autres temps.

Cet exercice d’examen critique des connaissances acquises est difficile car celles-ci nous étaient inculquées par la tradition. Dans le livre « Des sources de la connaissance et de l’ignorance », K. Popper considère que « la tradition représente – si l’on exclut la connaissance innée – la source à l’évidence la plus importante, en qualité comme en quantité, pour notre savoir ». Il est difficile à l’humain de porter un examen critique sur la tradition car des générations entières de ces ascendants ont vécu suivant cette tradition.

 


Quête des vraies connaissances

La vraie connaissance est les informations sur son environnement. L’humain peut utiliser son propre organisme qui constitue une miniature de son environnement.

En le faisant, il peut acquérir les vraies connaissances à chaque instant et au moindre coût.

L’humain utilisera les techniques d’acquisition de la connaissance suivante :

- l’observation en portant une attention aux changements intervenus sur son organisme pour en identifier les causes,

- a raison en distinguant les causes accidentelles des causes récurrentes,

- l’imagination en extrapolant les résultats de son raisonnement,

- l’intuition, qui est une observation interne, en portant une attention à sa communication interne qui est le prolongement de sa communication avec les autres matières de l’environnement.

**

*

[i] Karl Popper, Des sources de la connaissance et de l'ignorance, Rivages poche - Petite Bibliothèque, Paris, 1998, Rivages poche - Petite Bibliothèque

[ii] Jacques Ruffié, Traité du vivant, Flammarion, Paris, 1986.

[iii] John Paul Myburgh, The bushman winter has come, Pingun Books, Paris, 2013

[iv] Roger Mucchielli ; Opinions et changement d’opinion, Les éditions ESF, Paris, 1988

 

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